Jean Louis & Michèle... autour du monde

Globes trotteurs... fil d'un mois et demi au Cambodge et au Vietnam

mardi 12 octobre 2010

Chapitre 8

Après 5 jours passés en Sibérie, nous retrouvons le train pour rejoindre OULAN BATOR. Deux jours et une nuit. Un jour ou il a fallut 5 h ½ pour passer la frontière RUSSE et seulement 2 heures pour franchir celle de MONGOLIE.
A peine passée la frontière, les premières yourtes apparaissent dans le paysage.
Ce pays que l’on voulait tellement découvrir est là. On éclate de joie et je peux dire en reprenant les paroles de Claude Villers:
JE VOUS ECRIS DU PLUS LOINTAIN DE MES REVES.

CHAPITRE 7

Le troisième jour nous pénétrons en Sibérie centrale, on y rencontre des gares plus coquettes. La terre est plus riche, les arbres ne sont plus chétifs, ils sont de plus belle taille, les troncs bien plus gros.
La vie s’était développée le long de la voie, quelques petits groupes de cabanes restent tandis que les petites usines de l’époque communiste sont en ruine, par contre autour des villes d’importantes scieries fonctionnent à plein, des trains de marchandises interminables sont chargés de billes de bois et de planches.
La Russie à attribué des concessions à des multinationales: chinoises, américaines, coréennes, qui coupent des millions de mètres cube par an, d’après un organisme international des forets, à ce train en rajoutant les coupes sauvages, ils estiment, que si rien n’est fait ils auront en 5 ans ravagé la foret sibérienne, qui est un puits à Carbonne (elle absorbe 5 millions de tonnes de carbone par an) , la foret serait ramenée à 1 /10° de son volume.
LA SIBERIE DE L’ESTEn abordant la Sibérie de l’est la végétation est plus généreuse, les arbres plus gros, ce ne sont plus quelques plumeaux de feuilles au sommet. Les cabanes en bois sont décorées et commencent à ressembler à des maisons. La Sibérie nous étonne, Irkoutsk que nous atteignons au 4° jour nous a surpris par son marché qui regorge de légumes et de fruits. Les étals sont couverts de fruits rouges, groseilles, framboises, airelles et même champignons, pinins , russules, bolets rugueux et autres. Nous n’avions pas en tête cette image de la Sibérie. Ne nous y trompons pas, dans moins d’un moi octobre apportera son lot de neige.

D’IRKOUTSK nous irons au bord du lac Baïkal. Là aussi des images d’école qui nous évoquent le froid et la neige. Un lac aux eaux limpides et pures que l’on pourrait boire, ditons.
Pas de chance le mauvais temps nous ayant surpris, nous n’auront vu qu’un lac gris.
LES RETROUVAILLES
Nous retrouvons, Marianne Giles et Guy à notre arrivée à IRKOUTSK, c’était prévu.

Plus surprenant Thomas nous surprend en train de déguster notre poisson au bord du BAIKAL à LISTBIANKA, il a pu rejoindre IRKOUTSK en train après avoir récupéré ses bagages, comme il doit débuter ses cours à Shanghai début octobre, il a du prendre un billet d’avion pour arriver à temps. Le personnel de la gare lui a dis que ça se produisait tous les jours. Il parle russe . A la place de 13 minutes d’arrêt il a compris trente minutes.
On ne peut pas s’arrêter au bord du Baïkal sans gouter la spécialité l’OMUHL (un poisson fumé) que l’on déguste avec les doigts arrosé de vodka, la bouteille de vodka ditons ici se boit à trois, cela tombe bien puisque nous sommes trois.

LE BAIKAL
Ce lac si pur commence à être pollué, au nord par une usine de cellulose. Des discussions interminables tournent autour du financement d’un système d’épuration excessivement couteux.( verrat-il le jour).
Autre menace, le tracé d’un oléoduc, dont la rupture pourrait un jour conduire à une catastrophe écologique, Le BAIKAL représente la plus grande réserve d’eau douce. (2/°°).Il s’est constitué là, à l’intersection de deux plaques tectoniques, qui s’écartent de 2 mètres par an. Un séisme constituerait une catastrophe irrémédiable pour le lac.

Chapitre 6

Le deuxième jour au petit déjeuner rencontre avec un anglais et un allemand ( Thomas) de Hambourg. Il partait enseigner l’allemand dans un lycée à SHANGHAI.
Le soir au lieu de rencontre, le restaurant, je demande à l’anglais «THOMAS n’est pas venu ? ». Non, Thomas est descendu à la gare d’OMSK pour aller aux toilettes, le train est reparti sans lui. (il faut savoir qu’à l’arrêt les toilettes des compartiments sont fermées dans les gares) . C’est un grand classique du transsibérien, le train part sans aucune annonce. Ses affaires seront débarquées à la gare suivante. Seule crainte les visa Russe ne donnant pas un jour de plus, que se passera-t-il au passage de la frontière.
En dehors de ces attractions, le voyage nous impose la monotonie des forets de bouleaux et de sapins. Les distractions sont les gares, ou les petits vendeurs proposent en plus des nourritures, des peluches qui viennent de Chine. Il y a quelques belles gare en particulier NOVOSIBIRK, hélas se sera en plein milieu de la nuit. Avec Marie-Claude on décide de la visiter à 2 heures du matin l’arrêt du train nous réveille, j’enfile un pantalon, plus simplement Marie y va en pyjama, Michèle dormait on quitte le compartiment sans bruit, on traverse les voies par une passerelle et nous voila dans un vaste Hall grandiose tout en marbre avec des colonnes à faire pâlir les temples grecs, on ne traine pas et on rejoint le wagon, ou on retrouve Michèle dans tout ses états, accrochée à la porte. La visite valait la peine, cette gare est exceptionnelle.

Chapitre 5

Au réveil, la première nuit passée après le départ de Moscou, c’est la taïga que nous découvrons, elle ne nous quittera plus tout au cours des 5000 km. à venir. Une végétation de bouleaux et de sapins tous plus maigres les uns que les autres, plantés là comme des allumettes, une myriade de bouleaux qui nous bouche l’horizon. Cette monotonie du paysage nous imprègne de l’immensité du pays que nous allons traverser pratiquement jusqu’au Pacifique.
En se laissant bercer par le bruit lancinant des Wagons qui cliquettent j’imagine ces étendues couvertes de grandes herbes parcourues il y a quelques millénaires avant, par des troupeaux de dinosaures.
Le sol est pauvre, de temps en temps apparaissent quelques cabanes souffreteuses, rarement gentiment décorées, dans les petits jardins attenant quelques cultures potagères, pommes de terres très en retard pour la saison, les tomates sous serres sont encore vertes, témoignent de la rigueur du climat.

CHAPITRE 4

Le grand départ (le 20 aout)
23 heures 55- En voiture pour 76 heures de train, 5177 km. de Moscou à Irkoutsk ponctués d’un arrêt environ toutes les 4heures, où dans la journée on peut approvisionner quelques subsistances : Blintchiki, Blinis farcis à la viande ou au fromage, Pirojki, poissons fumés, et boisson typique au pain fermenté (WAKS)…….toutes se gâteries, pas toutes appréciée , composeront notre pique-nique du soir, arrosé d’un bol de VODKA, (car on ne dispose que d’ un bol dans notre équipement de route). Soupes et boites de sardines nous permettrons de diversifier nos repas. Le midi c’est le wagon restaurant qui nous accueille, avec sa carte d’une trentaine de plats dont seulement 6 peuvent être commandés, y compris œufs, omelettes et soupes. C’est une cure d’amaigrissement que nous entamons.
C’est pourtant un train de luxe, le n° 20, avec uniquement des wagons couchettes, à 4 par compartiment. Ce luxe nous empêche de côtoyer le bon peuple russe qui s’isole avec leurs poissons fumés, et leur vodka.
Il ne faut pas croire que l’on n’ait pas fait de rencontres. Sur le quai de la gare de Bayezitz, pendant le changement de locomotive, Andréas le marchant de bière nous a entrepris, heureux de nous parler. Il nous a impressionnés par sa connaissance de la France et sa culture, tout ceci dans un bon anglais. Ses rois favoris (nous dit-il) Philipe le Bel et le Roi Soleil, ses écrivains favoris : Alexandre DUMAS père et Maurice Druon. Au moment d’embarquer, il m’a offert une bouteille de limonade que je n’ai absolument pas pu refuser.

ANDREAS
Incroyable la culture de ce petit vendeur. Quel était son passé pour en arriver là